Le Groupe de la Banque Africaine de Développement BAD a organisé à Bujumbura, conjointement avec le ministère des Finances, du budget et de la coopération au développement économique, vendredi 9 novembre 2018, un atelier sur la Revue de la performance du portefeuille des projets financés par la BAD au Burundi.

Cette Revue est un forum d'échange, d'analyse critique, d'information et d'enrichissement mutuel en vue de renforcer la performance des secteurs porteurs de croissance et augmenter l'impact de développement du portefeuille.

Tous les acteurs impliqués dans la gestion de 9 projets nationaux étaient réunis autour d'une même table afin d'évaluer les progrès mais surtout de déceler les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces projets et d'identifier les moyens de les surmonter.

Le Responsable Pays de la Banque Africaine de Développement au Burundi, M.Daniel Ndoye a fait savoir que depuis 1972, année de la première opération de la BAD au Burundi, les engagements de la Banque s'élèvent à environ 1 824 millions USD. Selon Daniel Ndoye, le portefeuille en cours de la BAD au Burundi comporte 13 projets pour un engagement total de 416 millions USD, soit BIF 755 milliards, avec une prédominance des infrastructures de transport, de l'énergie et de l'agriculture, le secteur du transport occupant à lui seul 60% de ce portefeuille.

Cependant, le Responsable Pays de la Banque Africaine de Développement a reconnu que des difficultés persistent au niveau de certains projets confrontés à une lenteur significative dans les décaissements, citant notamment le projet routier RN18 Nyakararo-Mwaro-Gitega, phase II et deux projets de construction des centrales électriques de Jiji-Murembwe et de Ruzizi III.

Dans leurs présentations, les responsables des projets aux différents ministères ont tour à tour souligné que les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets sont liées aux décaissements tardifs des contreparties financières, à l'origine des retards observés dans l'exécution des travaux.

Les Responsables de la BAD branche régionale basée à Nairobi au Kenya, ont fait remarquer que les retards de décaissement sont souvent dûs au fait que certains projets ne font pas ressortir clairement les différentes étapes et leurs délais d'exécution. Ils ont recommandé aux responsables des projets de l'Etat de respecter les calendriers d'exécution de chaque phase et de présenter dans les délais les requêtes de décaissements.

Le Ministre des Finances, du Budget et de Coopération au développement économique, M. Domitien Ndihokubwayo qui a ouvert les travaux de cet atelier a recommandé à toutes les parties prenantes de redoubler d'efforts pour relever tous les défis ainsi que les contraintes actuelles afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance des projets et atteindre des résultats conduisant à l'amélioration des conditions de vie des citoyens.

Après échanges et débats, les parties prenantes ont exprimé leurs engagements à renforcer la performance et l'efficience des projets de développement que l'Etat du Burundi a présenté à la BAD.