Eviter l’instrumentalisation des mémoires pour prévenir de nouvelles atrocités (CVR)
Politique
: publié Mardi, le 13/02/2018 par
NDARIBAZE Jean Marie
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La Commission Vérité-Réconciliation (CVR) a organisé mardi 13 février 2018, un atelier à l’endroit des acteurs politiques, des forces de défenses et de sécurité sous le thème « Des mémoires blessées à un rêve commun : quelle synergie entre les acteurs politiques, les forces de défenses et de sécurité dans le renforcement de la résilience de la population».
Le Président de la CVR Mgr Louis NAHIMANA a indiqué dans son discours d’ouverture que cette commission a organisé au cours de l'année passée des ateliers à l’endroit des différentes couches de la population pour échanger sur les crises qui ont endeuillées le Burundi depuis l’indépendance.
La CVR voudrait que tous les burundais aient une même lecture et une même compréhension de l’histoire. Elle voudrait que les tragédies qui ont endeuillé le Burundi soient perçues et vécues de la même manière par les mémoires blessées afin de se réconcilier.
Cela permettrait d’éviter le risque d’instrumentalisation des mémoires en vue de prévenir de nouvelles atrocités, a dit le Président de la CVR
Mgr Louis NAHIMANA fait savoir que l’objectif de l’atelier est de renforcer la capacité de résilience chez les responsables des forces de défenses et de sécurité pour les aider à s’adapter, anticiper et absorber les différentes situations.
Les forces de défenses et de sécurité ont une part de responsabilité dans les crises qui ont endeuillées le Burundi a-t-on indiqué.
Les particiapnts ont souhaité que les mémoires du passé soient le socle pour une construction commune de l’avenir du pays. Pour l’ancien Président Sylvestre Ntibantunganya, la dynamique de la résilience c’est d'affronter ensemble le passé.
Les intervenants dans cet atelier ont fait savoir que le problème burundais est la négation de la vérité ainsi que l’exclusion quelque soit sa forme.
Pour atteindre la résilience et rester humains au delà de ce qui s’est passé, Agathon Rwasa, 1er Vice président de l’Assemblée Nationale a suggéré
la transformation des normes et des attitudes, ne pas voir l’autre comme un ennemi et songer aux générations futures.
Pour réussir, il faut que le politique joue un rôle très important dans la façon de commémorer les mémoires, voir comment rompre avec les commémorations sélectives, ont recommandé les participants.
Seule la volonté politique pourra faire réussir la politique de Vérité-Réconciliation car, souligné Syvestre Ntibantunganya,la masse suit le canevas du politique.