D'ici le mois de septembre 2017, le 2ème cycle de formation universitaire dit "Formation en master" va démarrer à l'université du Burundi (UB), puisque tous les préparatifs sont à bout. Cela a été dit jeudi 08 juin 2017 par le professeur Valos Runyagu chargé d'assurance qualité des Enseignants à l'université du Burundi. Il précise que le critère de sélection des candidats du master se fera par concours y compris les candidats des universités privées et ceux de l'ancien système de licence.

Il fait savoir que le règlement académique, un outil important pour tout pallier de formation, a déjà été élaboré. Il a déjà été validé par le conseil d'administration de l'UB qui est l'organe compétent pour valider des textes aussi importants que le règlement académique. Valos Runyagu signale qu'une ordonnance ministérielle portant création et organisation du 2ème cycle de l'enseignement supérieur au Burundi , c'est-à-dire, le niveau master, a été signée. Il s'agit de l'ordonnance n°610/596 du 04 avril 2017 qui réglemente ce niveau de formation.

Comme la demande est très forte et qu'on ne peut pas avoir des classes de 100 ou de 200 étudiants, Valos Runyagu précise qu'il va être organisé un concours de sélection pour départager les différents candidats. Il souligne que la demande provient des étudiants de l'UB, des étudiants qui ont fréquenté les universités privées et les étudiants qui sont dans les pays limitrophes comme le Congo et le Rwanda.

Les étudiants qui ont fait l'ancien système avec une licence obtenue en 4 ans, vont concourir comme tous les autres, fait remarquer le chargé d'assurance qualité des Enseignants à l'université du Burundi. Ceux qui vont réussir auront l'avantage de faire uniquement le master 2, fait-il observer, parce qu'on suppose pour eux qu'ils auront fait le master 1. Toutefois, les départements, les facultés concernés vont estimer s'il n'y a pas l'un ou l'autre cours à suivre pour les mettre à niveau.

Concernant la collaboration avec les universités privées, avec la plupart d'entre elles, précise-t-il, l'U.B a déjà une collaboration depuis un certain temps, notamment en matière d'échanges d'enseignants. Il ajoute que la plupart des enseignants qui dispensent les cours dans ces universités proviennent de l'U.B.

Au niveau du master,affirme-t-il, la collaboration va se poursuivre. L'UB a signé avec la plupart d'entre elles des conventions de partenariat. Ceux-ci précisent les conditions dans lesquelles va se faire ce partenariat. Que ce soit au niveau des échanges des étudiants ou des enseignants, du matériel tels que les laboratoires, etc...
Les étudiants qui ont fréquenté les universités privées ont bel et bien le droit de venir concourir avec les autres et s'ils réussissent ils auront le droit de faire le master organisé par l'université du Burundi, indépendamment de leur université d'origine.

L'encadrement des étudiants du master est très exigeant, il diffère de celui du baccalauréat. Ce ne sera pas des classes très nombreuses comme c'est le cas aujourd'hui dans certains cas où on trouve des classes de 100 étudiants, 200 voire plus. Il a été estimé qu'une classe de master devra avoir autour d'une vingtaine d'étudiants. Avec 20 étudiants, rassure-t-il, l'encadrement pourra être facile de sorte que chaque enseignant encadre 2 à 3 étudiants. On ne pourra pas se permettre de faire des classes aussi peuplées que celles de baccalauréat.