La police burundaise décidée à lutter contre la traite humaine
Sécurité
: publié Lundi, le 22/05/2017 par
HAKIZIMANA Mireille
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Certains cadres de la police nationale sont en train de bénéficier d’une formation de trois jours sur les procédures clés liées à la prévention et la lutte contre la traite humaine et l’immigration.
Le commissaire général de la Police des Aires et des Frontières(PAF) Jimmy HATUNGIMANA, qui participe à cette formation, promet une coopération et une approche multidisciplinaire. Celle-ci doit intégrer la police des mineurs afin de lutter contre le trafic humain qui est une réalité.
Il indique en outre que la police burundaise est à l’œuvre et qu’elle a déjà démantelé une association qui faisait partie de ce trafic. Certains membres de cette association sont emprisonnés, ajoute-t-il.
Nous avons beaucoup de dossiers qu’on a eu à gérer de ces femmes et jeunes filles, affirme Jimmy NDIKUMANA. Il suffit de passer au niveau de nos services respectifs, assure-t-il, pour constater le monde qui s’y trouve, essentiellement féminin. Ce qui laisse comprendre qu’il y a effectivement le flot qui existe.
Le commissaire général de la (PAF) indique que la police a pris un certain nombre de mesures. Il s’agit notamment de ne pas donner un document de voyage à la hâte. La police a du mal à gérer cette situation car, explique le commissaire général de la police. Certaines femmes disent qu’elles ont eu l’accord des leurs pour traverser les frontières, d’autres disent avoir une invitation d’un frère qui se trouve en Afrique du Sud. Aujourd’hui, déplore-t-il, les filles ont changé de piste, au lieu de partir de Bujumbura vers ces pays, elles passent maintenant par l’Afrique du Sud.
Le but de cette formation, poursuit Jimmy HATUNGIMANA, c’est de voir rapidement comment éradiquer ce fléau, qui fait fortune aux organisateurs et misère, désolation aux familles de ces filles, et surtout la honte au Burundi.