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Les rivières, comme Ntahangwa, menacent la ville de Bujumbura

Environnement
: publié Jeudi, le 23/02/2017 par NDARIBAZE Jean Marie

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Tout comme les rivières Muha,Kanyosha, Gikoma et Gasenyi ,la rivière Ntahangwa constitue une menace sérieuse de la ville. Elle a déjà détruit des maisons, des ponts et des écoles dans les quartiers Mutanga sud, Mutanga nord, Kigobe,Nyakabiga et Buyenzi et d’autres peuvent être détruits incessamment si rien n’est fait. c’est un constat de ce mercredi 23fevrier 2017 lors d’une visite de terrain organisée par le réseau des journalistes environnementalistes en collaboration avec la plateforme nationale de gestion et de prévention des catastrophes.
Pour le Professeur Jean Marie Sabushimike de l’université du Burundi spécialiste en géographie physique et guide de la visite , le comportement de la rivière Ntahangwa commence en amont dans les contreforts qui surplombent la ville. Ces montagnes influencent la dynamique pluviale, le sol n’est pas protégé par une couverture végétale, la structure du sol et les pentes raides font que le coefficient de ruissellement soit supérieur au coefficient d’infiltration.
Comme aucune chose n’arrête la force de l’eau, on a toujours des inondations qui détruisent tout ce qui est sur son passage. Un autre facteur c’est la dynamique des paysages qui est à l’origine des glissements de terrains ainsi que l’instabilité du sol. Dans ce cas, la plaine encaisse des inondations. Les changements climatiques provoquent des dégâts énormes comme on l’a vu au mois de février 2014pour la rivière Gikoma et Gasenyi dans les quartiers Carama et Buterere.
Pour le Prof Jean Marie Sabushimike,les gens qui extraient du moellon, du sable et du gravier dans Ntahangwa empirent la situation. La vitesse de l’eau devient forte détruisant les bordures et élargit le lit. Dans certaines zones entre Mutanga nord et Mutanga sud le lit va jusqu’à 150m avec une pente dépassant 20m. A Mugoboka, sur l’avenue Sanzu, la route goudronnée est coupée, de même que dans Kigobe sud à 150 m du pont de la république, une dizaine de maisons peuvent s’écrouler d'un moment à l'autre,certains habitants ayant déjà fui leurs maisons de peur de se retrouver dans Ntahangwa, surtout que entre la rivière et ces maisons, il ya une pente de plus de 30m.
Jean Marie Sabushimike jette la responsabilité aux services de la planification urbaine qui ne font pas des études fouillées avant la distribution de ces parcelles comme l’étude du sol et l’étude d’impact environnemental. Il demande à la population de ne pas accepter des parcelles octroyées dans des endroits dangereux. Pour lui, il ne comprend pas comment des dignitaires ont accepté ces derniers jours, d’acquérir des parcelles dans Kigobe, à une vingtaine de mètres de la rivière qui a déjà creusé plus de 15 mètres de pente.
Pour lui, le gouvernement devrait sauver le plus rapidement possible les maisons menacées d’écroulement, il propose le gabionnage, la construction des murs de soutènement ainsi que la plantation des arbres en amont et en aval. Pour une solution durable, le gouvernement devrait commander une étude pluridisciplinaire où se retrouveraient les ingénieurs, les géographes, les économistes environnementalistes etc. Ils auront la tache d’étudier tout ce qui est nécessaire pour la durabilité du projet surtout que la section inférieure, moyenne et supérieure n’ont pas les mêmes problèmes ni les mêmes besoins.
Il conclut en demandant au gouvernement de mener toujours des études d’aménagement quand il s’agit de faire des travaux de grande envergure comme la viabilisation des terrains ou la construction d’autres infrastructures.
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