En province Mwaro, les administrateurs communaux affirment que la disette frappe la population et qu'on observe une flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché. Cette situation a pour conséquence la recrudescence des vols dans les ménages et dans les champs.
Ainsi en commune Bisoro, 1kg de farine de mais coûte 2000 francs burundais, 1kg de haricot 1700 francs burundais. La production des patates douces des marais n'a pas été non plus bonne selon les sources administratives.
La situation dans les autres communes de Mwaro n'est pas éloignée de la 1ère car le même kg de farine de mais coûte entre 1500 et 1700 francs burundais en communes NDAVA et NYABIHANGA. Dans ces deux communes, certaines familles des batwa se sont exilées après avoir averti l'administration et sont parties vers la Tanzanie où la vie est encore meilleure.
Ce constat a été dégagé dans une réunion de sécurité tenue ce mercredi 18 janvier 2017 sous l'égide du gouverneur de Mwaro Jean Marie NYAKARERWA.
Les participants ont fait remarquer que cette situation est due à l'impact négatif des aléas climatiques auxquels le pays fait actuellement face. Ils ont également déploré le fait que les comités mixtes de sécurité ne fonctionnent plus dans cette province.
La situation est quasi similaire dans la plupart des communes de Gitega qui font face à une disette mais à un degré supérieur jamais connu. Les stocks des denrées alimentaires sont épuisés, ce qui cause une flambée des prix sur le marché et la multiplication des cas de vol dans les champs et dans les ménages.
L'autorité provinciale indique que cette situation est due à un déficit en pluviométrie et déplore aussi un mouvement de départ des hommes et des jeunes vers d'autres provinces en quête d'emploi manuel.
Pour le ministère en charge de la solidarité nationale, les prévisions indiquaient que le Burundi allait connaître une grande pluviométrie qui serait suivi cette année par une longue sécheresse. Selon Martin NIVYABANDI, les situation catastrophiques et les déficits en productions agricoles observés sont liés aux changements climatiques. Il indique également que les préparatifs ont déjà commencé pour assister les victimes de cette situation. Martin NIVYABANDI précise que d'ici la fin de la semaine, une assistance d'urgence sera déjà apportée aux victimes du changement climatique.